07 janvier 2023
Ne dites plus jamais c'est triste
©paolapigani
Il suffirait
De prendre le risque
D'aimer être ici
Se sentir vivant respirer
Un long silence
Nous viderait la tête
Tous les mots s'effaceraient un à un
Perdus dans le brouillard d'être
Nous serions à l'endroit
À l'envers
Là où le poème refuse de parler
Là où toute parole tombe en poussière
Et qu'un peu de présence
Au bord des lèvres nous ouvrirait un sourire
Plus vaste que la mort.
Dominique Sampiero
Ne dites plus jamais c'est triste
La Boucherie littéraire, 2020.
21:52 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : dominique sampiero, ne dites plus jamais c'est triste, la boucherie littéraire
09 mars 2021
La chaise de Van gogh
Un grand Merci à Estelle Fenzy pour sa note de lecture dans Recours au poème
https://www.recoursaupoeme.fr/la-minute-lecture-paola-pig...
©paolapigani
07:22 Écrit par Paola Pigani dans La chaise de Van Gogh, Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : la chaise de van gogh, la boucherie littéraire, recours au poeme, estelle fenzy
05 mars 2021
Histoire d'une chaise vide
Joie de lire cette belle recension de mon dernier recueil La Chaise de Van Gogh dans le Monde des livres du weekend .
Un grand Merci à Xavier Houssin.
18:17 Écrit par Paola Pigani dans La chaise de Van Gogh | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la chaise de van gogh, la boucherie littéraire, xavier houssin, estelle fenzy, recour au poème
09 février 2021
Stèle pour deux exilés
C'est avec joie que j'ai découvert hier ce trés bel article de Michel Laplace à propos de mon dernier recueil La chaise de Van Gogh.
Je le remercie chaleureusement.
À propos de La chaise de Van Gogh, de Paola Pigani, Ed. la Boucherie littéraire
Stèle pour deux exilés
Paola Pigani, poétesse, romancière, nouvelliste, publie un nouveau recueil de poèmes La Chaise de Van Gogh, dans laquelle elle réunit dans un même hommage l’artiste et son père récemment disparu. Une réussite étincelante.
Aharon Appelfeld débute ainsi son dernier livre publié post mortem en France, à l’automne dernier : « Sur mes chemins d’écriture, je retourne sans relâche dans la maison de mes parents, en ville, ou celle de mes grands-parents, dans les Carpates, ainsi que dans les lieux où nous avons été ensemble. J’ai dit « je retourne » mais je voudrais aussitôt me corriger : je suis toujours dans ces maisons, même si elles n’existent plus depuis longtemps. Ce sont mes lieux inébranlables, des visions qui m’appartiennent et dont je m’approche pour les vivifier… La plupart du temps, le retour à la maison est une joie qui s’accompagne d’une vive émotion.1 » En découvrant La chaise de Van Gogh, le nouveau livre de Paola Pigani, on se dit que l’autrice pourrait faire siens ces mots du grand écrivain israélien.
Retour deux ans en arrière : on avait quitté à grand regret Pia - alias Paola - sa fratrie de trois sœurs et un frère, ses parents, inoubliables personnages du roman Des orties et des hommes2 dans leur ferme de Charente, magnifiés par la langue poétique de l’autrice. Et voici qu’à la faveur de ce vibrant recueil de poèmes, apparaît de nouveau Lino, le père. Disparu il y a une poignée années mais resté si vivant dans la mémoire de l’autrice :
« Tout se durcit dans le présent de l’écriture.
Il n’y a qu’un temps pour dire.
Le nombre que nous sommes, rien de l’entame.
Je m’attelle au silence des roses, au silence des pierres,
aux craquements de la maison vide.
La malle est là, descendue du grenier, sur le ciment
de la cave, est passée de la remise de la mémoire à
une zone de transit. »…
Une malle jamais fermée à clé, qui laisse s’échapper plus librement les souvenirs.
Ce surgissement du père s’accompagne de celui de Vincent Van Gogh, et il s’accomplit au pied d’une chaise vide. Celle - célèbre - peinte par Van Gogh dans l’auberge d’Auvers-sur-Oise à la toute fin de sa vie, qui devient par la grâce des correspondances celle du père de Paola, fermier mais aussi ferrailleur orpailleur, comme le décrit avec tendresse sa fille :
« Il y a une chaise sous un hangar
un dieu las pourrait s’y assoir »…
…« Ta chaise au dossier cassé où tu t’assoies les dimanches
pour trier la ferraille, le cuivre. »…
Et encore :
« Sur la chaise vide, la paresse jamais n’a pris son aise.
Seul votre corps vertical aux mains savantes
à ourler métaux et couleurs dans la doublure des jours.
Toi Lino, toi Vincent jusqu’aux accrocs de fatigue. »
Vincent, Lino, deux exilés en France, l’un depuis les Pays-Bas, l’autre depuis le nord-est de l’Italie avec un passage par les Flandres, qui ont fait des blés leur demeure. L’un et l’autre ont rayonné durant leur vie et ils ont offert en héritage leur attraction solaire à l’autrice. Des correspondances entre les deux hommes, Paola Pigani en distille tout au long de ce recueil qui confectionne une seule et même élégie d’adieu :
« Le noir des mangeurs de pommes de terre.
Des gestes empâtés d’ombre et d’inquiétude.
Les pluies, les brouillards des Flandres
étreignent votre jeunesse,
la privent de lumière.
De ce jaune à naître,
de ce jaune de blé mûr,
des tournesols et du colza.
Vincent, Lino.
Vos yeux trop clairs. »
L’autrice, en labourant ses souvenirs visuels, auditifs, olfactifs, comme son père accomplissait cette tâche avec la terre, parvient à tisser une pièce unique autour des deux figures de l’artiste et du père, artiste à sa façon lui aussi, dans sa lutte avec les éléments, avec la nature, avec les matériaux de récupération qu’il reconditionnait. Une mémoire qui n’oublie pas non plus la brûlure de l’absence :
« Il y a toujours sur les champs peignés de vent cette
onde verte qui me serre le cœur. »
Point de ravaudage dans cette pièce qui tient d’un seul tenant. En définitive, afin de nous livrer une part primordiale de son panthéon intime, plus qu’un ample habit de lumière, Paola Pigani a ciselé plutôt, avec la richesse et la force de ses mots, une éblouissante stèle. Celle-ci réunit Vincent et Lino, et célèbre avec ferveur leur mémoire en refusant de céder au chagrin :
« Vincent, Lino.
Quelle solitude s’engouffre entre les arbres,
les champs qui tremblent ?
Empoigner la lumière, forcer le jour.
Résister aux tristesses. »
De la sorte, elle offre aussi une réponse éclatante à l’invitation que l’essayiste Marielle Macé nous adressait récemment : « Soigne ta parole donc, et soigne-toi dans la parole ; fais ta part, attache-toi et arrache-toi comme il faut dans et par les phrases ; prends tes responsabilités par la bouche et par la voix, c’est une tâche écologique que tu as à accomplir, c’est le premier « service écosystémique » que tu as à rendre au monde commun. 3 »
Michel Laplace, février 2021
1 Aharon Appelfeld, Mon père et ma mère, traduit par Valérie Zenatti, Ed. de L’Olivier 2020
2 Paola Pigani , Des orties et des hommes, Ed. Liana Levi 2019, réédition en collection Picolo 2020
3 Marielle Macé, Parole et pollution, AOC (Analyse Opinion Critique) 28-1-2021
11:41 Écrit par Paola Pigani dans Cadeaux de lectrices et lecteurs, La chaise de Van Gogh | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la boucherie littéraire, la chaise de van gogh, michel laplace
05 février 2021
Avis de parution La chaise de Van Gogh
Joie de vous annoncer la parution , ce 5 février 2021 de mon nouveau recueil de poésie
La chaise de Van Gogh édité à La Boucherie Littéraire par Antoine Gallardo
Un grand merci à lui, à Lino , à Vincent.
Aux rempailleurs de chaises et de rêves.
Deux hommes, un paysan ferrailleur et un peintre, ont creusé dans leur exil, terre et lumière une vie durant avant de nous laisser leur force solaire.
Dans ce second recueil publié à La Boucherie Littéraire, Paola Pigani délivre un long poème d'adieux qui prend naissance au pied d'une chaise vide.
L'absence se matérialise, la mort, jamais qu'une voix nostalgique éloigne pour dire l'enfance terrestre offerte en héritage par son père et sa mémoire ardente comme un champ d'or peint par Van Gogh.
03:12 Écrit par Paola Pigani dans La chaise de Van Gogh | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la chaise de van gogh, la boucherie litteraire, antoine gallardo
18 mai 2020
En magasin
Sur la vitrine d'une épicerie italienne à Clermont Ferrand,à l'initiative de l'association La semaine de la poésie.
Merci à leur équipe formidable qui a continué à partager sur leur site et vitrines les textes des poètes invités suite à l'annulation des rencontres .
08:44 Écrit par Paola Pigani dans La renouée aux oiseaux, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la renouée aux oiseaux, la boucherie littéraire, semaine de la poésie
08 mars 2020
Femmes
05:39 Écrit par Paola Pigani dans Des films, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : femmes d'argentine, que sea ley, hélène dassavray. made in woman, la boucherie littéraire, juan solanas
16 décembre 2019
Poésie nomade
samedi dimanche derniers , en poésie dans le Lubéron, c'était bien!
Merci à Antoine Gallardo , notre éditeur, programmateur,chef d'orchestre, auteur de ces photos noir et blanc, , aux bénévoles de La Boucherie Littéraire et du café villageois de Lauris.
Aux voix des poètes, à la musique et au vin, à la boue fine du chemin , à la vieille roue à aube sur le ruisseau, au soleil en rasade...
16:51 Écrit par Paola Pigani dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie nomade en lubéron, la boucherie littéraire, antoine gallardo, emanuel campo, nat'yot, café villageois de lauris, hélène dassavray, lili frikh, isabelle alentour
10 décembre 2019
Prochaine rencontre dans le Lubéron
Poésie en rafales au café villageois
avenue de la gare
84360 Lauris
16:35 Écrit par Paola Pigani dans Agenda, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la boucherie littéraire, antoine gallardo, thézame barréme, emanuel campo, hélène dassavray, lili frick, paola pigani, nat'yot, isabelle alentour
28 novembre 2019
A Pont saint Esprit
Merci au Chant de la terre,
à Antoine Gallardo, Pascale Dondey,
Frederick Gambin, Bruno Michel
et à toute l'équipe du Festival du livre de Pont saint Esprit.
©riscosso
23:01 Écrit par Paola Pigani | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le chant de la terre, pont saint esprit, antoine gallardo, la boucherie littéraire